Vous vous souvenez des films "Le cercle des poètes disparus" ou bien "Les choristes"? Les pédagogues ont un pincement au cœur quand ils voient la scène finale. Le pédagogue, héro à la fois humble et positif, différent et transgressif signe l'échec de la transformation à laquelle il aspire sous des signaux de reconnaissances émouvant des élèves. Ils semblent dire "Oui c'est toi qui nous a fait vibrer", mais pendant ce temps la machine administrative renvoie chacun à son rôle social, et le héro est contraint au départ. Et si la fin du film n'était plus écrite d'avance? Si la fin pouvait s'écrire autrement? Le moment est propice à contredire Hollywood. Les pédagogues, les hommes et les femmes de bonne volonté peuvent plus que jamais s'enraciner dans l'humain. Ils ne sont plus seuls. Ils peuvent se connecter à d'autres acteurs de changement à d'autres héros minuscules qui ont juste envie d'influer un peu sur ce monde de convention qui les broie. A ces pédagogues engagés font écho d'autres professionnels, d'autres consultants, d'autres dirigeants qui commencent à percevoir le changement des vents dominants. Car ceux qui sont en pouvoir de faire valoir leur parole appellent "la crise" est juste l'expression de leur mal être dans le nouveau monde. C'est l'expression de leur difficulté à partager. La crise des états d'âme d'un monde qui mute et que les élites autoproclamées ne comprennent plus est bien différente de celles de ceux qui souffrent des faiblesses et de l'indécision des premiers. La crise subjective des uns n'a rien à voir avec les difficultés objectives des autres. C'est à ce point que les pédagogues peuvent éveiller les consciences de nos enfants, la notre et préparer une fin plus heureuse que le méli-mélo romantique du gentil prof qu'on a tant aimé, mais qu'il faut chasser car il trouble l'ordre établi. Et si le temps était moins au violon et un peu plus au rap?
Réécrivons la fin du cercle des poètes disparus
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