Depuis qu'il y a 7 jours pour marquer le passage d'une semaine, le chiffre 7 a donné un parfum de légende aux 7 merveilles du monde, au 7eme art, et même aux 7 samouraïs. Voici en compétition avec les 7 habitudes de Steven Covey, 7 compétences du dirigeant dans une perspective démocratique.
1) Le discernement
Il s'agit pour les dirigeants de faire preuve de socioperception, de revenir aux fondamentaux de l'éthique, de développer le juste sens des affaires, d'exercer la mètis (la ruse pragmatique d'Ulysse), de retrouver le sens des équilibres et d'adopter une vision politique et morale. Le discernement est aussi une forme de bon sens qui permet au dirigeant d'éviter de se couper des autres et d'appréhender à leur mesure les situations ambigües dans lesquelles il baigne.
2) La prise de décision
Celle-ci concerne la promptitude de l'esprit à décider fermement, le courage de tenir une position dans la durée dans un environnement incertain et complexe tout en faisant preuve de mesure. L'art de décider tient du caractère tout autant que de l'intelligence. Il ne doit jamais oublier le repère intérieur de l'émotion, sans laquelle la décision s'avère biaisée.
3) La santé physique et psychologique
La santé en question est l'entretien de sa vitalité et le sens de l'objectif au service des autres et pas seulement du sien. Elle procède de la discipline de l'action et de l'entrainement permanent de ses facultés. Il s'agit de l'équilibre de vie qui autorise l'effort soutenu et écarte des dangers de l'hubris, cette maladie de l'ego du dirigeant.
4) La compétence d'apprendre, agir et innover
Ces trois verbes sont les facettes de la même impulsion. C'est l'engagement qui transforme le monde, soi-même et son rapport au monde, qui entraine les autres, suscite un leadership construit sur des actes qui transforment le futur. C'est parce que les dirigeants ont quelque chose à apporter qu'ils sont légitimes à diriger et c'est par leurs actes et leurs exemples qu'ils se positionnent.
5) La compétence de gestionnaire, manager, organisateur
Il s'agit de la compétence qui stabilise et s'efforce de maitriser l'existant en l'agençant en optimisant les énergies et les ressources. Cette compétence pondère l'effet de la dispersion des idées de la créativité et ceux de l'agencement, de la méthode et de l'organisation. Trop de désordre ou trop d'organisation détruisent le management.
6) La compétence technique
C'est la compétence d'un métier et de ses usages et nuances, c'est une culture client, un savoir-faire avec l'écosystème professionnel qui entoure le dirigeant. Sans connaissance des enjeux de métier le dirigeant devient simplement un gestionnaire un financier seulement attiré par le goût de compter et de mesurer.
7) La compétence langagière
Avant hier compétence en grec et latin, hier compétence en Anglais des affaires, aujourd'hui compétence de codage et de combinaison des mondes physiques et virtuels. La compétence de dire le monde et de lui donner un sens à partager est partie intégrante des compétences du dirigeant.