Chézalviel se présente comme ex-DRH de groupes internationaux, elle est actuellement consultante. Elle fait un bilan de son expérience de dirigeante dans cet ouvrage. Elle rappelle en préambule la reproduction des dirigeants dans le même type d’école, leur conformisme et les limites des enseignements de formation initiale. Elle constate un système qui fonctionne sans que les dirigeants n’y adhérent vraiment. Elle évoque leur solitude, leur peur de commettre des erreurs, leur stress, la confusion qu’il fond entre leur mandat et leur existence sociale. Elle évoque le rapport que les dirigeants entretiennent avec leur rétribution et l’argent qu’ils gagnent. Elle observe les effets de la réduction du temps de travail et la fuite de la convivialité, le bouleversement des organisations de travail lié aux technologies informatiques. Elle pointe la désacralisation de la fonction, la perte de confiance réciproque et la judiciarisation. Il est clair qu’avec l’empilement de 400 000 normes administratives à respecter, notamment lié au principe de précaution, le dirigeant est toujours pris en défaut. L’auteur évoque la perte d’autorité, la perte de contrôle, les fausses bonnes idées en matière d’organisation qui sont autant de façon de construire de la démotivation. En conclusion, si l’ouvrage reprend des thèmes connus par plusieurs ouvrages de sociologie, la nouveauté est que c’est une ancienne dirigeante qui dénonce les dérives et propose quelques pistes de solution pragmatiques. Peut-être aura-t-elle un peu plus d’écoute ?
Dirigeants et managers : état des lieux, enjeux et perspectives Dirigeants et managers se sentent tour à tour complices, bras armés ou victimes d'un système économique qui génère des dégât...