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APPRENDRE AUTREMENT

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APPRENDRE AUTREMENT est le blog dédié aux approches innovantes de la formation dans les organisations


Innovation et émotion

Publié par CRISTOL DENIS sur 9 Mars 2016, 06:45am

Catégories : #Innover, #émotion, #Innovateurs

Et si l'innovation était une question d'émotions?

Faisons le tour des émotions dites de base

Tout d'abord la joie. La joie est cette émotion qui nous conduit à rire à voir le monde tel qu'on l'aimerait et donc à le transformer. Je vois la vie en rose dit la chanson d'Edith Piaf. Edith nous parle d'amour, un amour qui nous transporte et nous permet de réaliser des choses que l'on croyait impossible. Quand l'amour est puissant, sincère profond enraciné, on ne se demande pas si les choses sont impossibles. L'idée ne part pas du cerveau mais empoigne tout notre corps. C'est une pulsion viscérale qui nous pousse à agir. Dès lors se connecter à l'émotion de joie permet à l'innovateur de se connecter avec le potentiel d'énergie dont il a besoin pour soulever des montagnes,

Ensuite la peur. La peur est ancrée dans notre système éducatif par nos repères sans cesse jugeant, comparant, blâmant. La peur inhibe même la volonté de bouger de se mouvoir, de penser par soi-même. Elle nous fait anticiper le risque. La peur de l'échec est plus forte que l'envie d'entreprendre. La peur n'est ni la prudence, ni la timidité. C'est une émotion qui conduit à la fuite et à l'évitement. Comment innover si on a peur d'échouer, si on a peur du regard de son client, de son directeur, de ses proches? Comment apprendre à faire autrement si on a peur des conséquences, de l'imprévisible, des conséquences, de l'imprévu?

La tristesse est une émotion qui nous pompe l'énergie dont nous aurions besoin pour avancer des idées, rencontrer les autres, proposer des choses. La tristesse nous fait nous lamenter, ruminer le passé, plutôt qu'agir. Elle nous tire vers la léthargie, l'endormissement, le renoncement. Elle nous fait voir les verres à moitié vide, au lieu de nous aider à imaginer des perspectives et des solutions. Avons nous vu des innovateurs et des inventeurs présenter tristement leurs idées? La tristesse empêche la communication avec les autres, les liens démultipliés avec les acteurs nécessaires pour agir et trouver des solutions rebondir.

La colère est une émotion qui s'exprime fortement. Elle peut être dévastatrice, si elle n'est pas dirigée vers un but constructif. Il est possible de mettre cette émotion au service d'une idée, d'un projet. C'est une puissante source de rébellion, d'indignation de volonté de transformer un réel insatisfaisant. La colère est un levier qui cherche par tout moyen à nous faire rectifier une injustice perçue. Dans le même temps la colère peut obscurcir notre jugement, nous couper des autres, de leurs idées, de leurs ressources, nous empêcher de voir, mais de l'autre elle produit ce déséquilibre en soi qui pousse à ne pas rester au statu-quo, et qui pour un innovateur est essentiel.

Le dégout obère la capacité d'un innovateur à tester des manières différentes et nouvelles de faire et d'agir. Cette émotion nous conduit à chercher des gouts, des textures, des relations, des idées déjà connus. Le dégout pourrait bien empêcher des velléités d'exploration et d'accueil de la nouveauté. Cette émotion gagne sans doute à s'assouplir pour accepter les différences qui peuvent bonifier un projet.

La surprise est une émotion signal qui nous indique qu'il se passe quelque chose. La surprise a à voir avec l'eureka des découvrir, elle peut marquer l'insight dont on a besoin pour se rassurer se dire ce que je suis en train d'inventer, l'innovation qui se met en place répond vraiment à un besoin, "ça marche". Sentir venir le kairos, cet instant de révélation permet la aussi d'anticiper le succès, de ne pas lâcher près du but. "Je veux la vue sur les cimes dit le randonneur après tous ses efforts, je ne lâcherai pas".

Si les émotions humaines sont si importantes aux innovateurs, il est donc essentiel d'apprendre à les regarder, à les faire éclore, à sentir leur présence et à faire leurs dynamiques propres pour s'avancer plus surement vers des idées nouvelles. Nous devrions certainement travailler à les intégrer plus fortement dans nos systèmes éducatifs, pour contribuer à intégrer plus fortement le gout de l'action inconnue, du risque et de l'innovation.

Innovation et émotion
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C
merci !
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V
très bel article, j'y souscris à 200%!
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