A un moment où les formes variées d'individualismes sont critiquées pour les tensions qu'elles imposent au travail collectif, et aux adaptations accélérées liées au numérique, aux mutations rapides d'organisation et de service, un regain d'idéal du travail collaboratif refait surface. Miser sur le collectif permettrait de mieux amortir les mutations accélérées actuelles. Il en découle un questionnement sur la façon dont les apprentissages sont mis en œuvre et posent question aux catégories usuelles de conception, de mise en œuvre et d'animation de la formation placées traditionnellement sous le contrôle des gestionnaires.
Trois éléments sont particulièrement sous-tension :
- la co-conception des dispositifs de formation échappe à la seule relation maîtrise d'ouvrage, maitrise d’œuvre. La maîtrise d'usage s'invite en amont même et enrichit le sens de la commande pédagogique.
- les nouveaux espaces d'apprentissage collectifs du type apprentissages collectifs dans des salles connectées, fab-lab et espaces de co-working, apprentissage collectif en situation de travail viennent fragiliser les unités d’œuvre de mesure de la formation et de l'apprentissage (par exemple la feuille de présence et l'heure de formation stagiaire)
- les nouveaux supports des apprentissages collectifs, groupe de co-développement professionnels, communauté d'apprentissage en ligne, cercle d'apprentissage, meet-ups informels sortent des instances de contrôle mobilisant des ressources temps ou matériels moins facilement contrôlables
Les investigations actuelles portent sur la façon dont l'apprentissage échappe aux canons gestionnaires d'organisation, de déploiement, de mesure de la formation. Il cherche à observer comment la formation cède le pas à l'apprenance.
La gestion de la formation plus que jamais sur la sellette
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