Tout aspire en ce moment à l'expression de la liberté. Les entreprises se libèrent, les ressources en ligne s'ouvrent, les logiciels libres succèdent aux radios libres, les frontières sont bousculées, les talents (réseau d'échange réciproque des savoirs) et les biens et service s'échangent librement (phénomène uber) de nouvelles proximités se créent en ligne. Des lieux de création apparaissent sur d'anciennes friches industrielles : fablab, espaces culturels hybrides, nouveaux lieux de rencontre. Le streaming facilite la diffusion de musique.
Une open Education s'invente faite d'encyclopédies gratuites (Wikipedia), de MOOC accessibles sans autorisation (500 000 inscrits sur FUN) en France et bien plus dans le monde, de tutoriels vidéo sur tous les sujets. Des groupes d'échange des meetups, des cercles d'apprentissage s'improvisent. La liberté d'apprendre se diffuse en même temps que la gestion cherche à garder une prise et faire bonne mesure.
Le libre, le gratuit, l'ouvert avancent de concert pour transformer le monde. Des douaniers essayent de se poster au point de passage, et de prélever leur écot, mais les points de contournement sont nombreux, et la liberté progresse. Le blogueur s'exprime sans qu'un éditorialiste ne puisse contrer son propos, l'édition de livre à la demande autorise à être son propre éditeur.
Pourtant en même temps que le potentiel de liberté grandit, le sécuritaire prend une place plus large pour surveiller les usages de cette liberté. Tout se passe comme si la liberté entraînait dans son sillage autant de possibilité que de risque. Jouissons de çette liberté et voyons où cet air frais peut nous emmener