Ce texte s’est efforcé de rendre vivant une réflexion sur l’innovation en partant d’un foisonnement de questions. L’innovation étant aussi labile que les sociétés dans lesquelles elle se niche, il ne saurait y avoir de point de vue définitif à son endroit. Ce qui paraît innovant dans les pratiques humaines à un endroit, dans un temps donné est connu de longue date ailleurs. Il y a peu de certitude, l’innovation en formation et en pédagogie est un questionnement. Une foule de question subsiste que j’aimerai me poser et vous poser :
En formation, l’innovation n’est-elle que le cycle de destruction créatrice annoncé par Schumpeter ? Dans quelles situations l’innovation entraine-t-elle un coût insupportable ? A l’heure des innovations collectives, la question de la propriété intellectuelle est-elle à réviser ? Quels sont les facteurs qui favorisent l’acceptation d’une innovation ? Quelles seront les nouvelles façons de concevoir des formations qui produiront de nouvelles façons d’enseigner et d’apprendre ? Si le choix par soi-même de ses buts d’apprentissage est un point important pour la motivation, comment concilier buts individuels et organisation de rencontres collectives ? Quelle est la force des liens entre les nouvelles façons d’apprendre et les nouvelles façons de faire société ? Quel est le risque de ne pas innover en formation ?
Bibliographie
CRISTOL, D. (2014), Former se former et apprendre à l’ère numérique. Paris : ESF.
CRISTOL, D. (2011), Innover en formation. Dynamiser l’apprentissage en entreprise. Paris : ESF.
CRISTOL, D. (2011), Management et innovation : 60 nouveaux exercices. Jeux et cas pratiques pour apprendre ensemble. Paris : ESF