Le titre est un parti pris qui laisse penser que les dirigeants ne sauraient pas décider et que cela s’apprendrait. La thèse est celle de biais cognitifs dont seraient victimes les dirigeants qu’un recourt à plus d’intelligence collective permettrait de contrer. La première partie décrit les 7 pièges de la décision et traque les biais cognitifs, la deuxième partie s’intéresse aux qualités dune décision, la troisième partie explique comment décider, elle se présente comme une méthode. L’ouvrage s’inscrit dans une approche rationaliste de la décision, qui essaye aussi de rationaliser l’optimisme ou l’intuition, sur le fond il ignore ou fait le choix de ne pas retenir des modèles de décisions peu rationnels mais plus proches de la réalité (type modèle de la poubelle de March pour lequel la décision est le plus souvent opportuniste). Il renouvelle peu la vision de Descartes de la résolution de problème que l’on prétend maîtriser de bout en bout. Si l’ouvrage est bien écrit avec des exemples clairs, sur le fond, il renforce la croyance d’un management rationaliste imaginant éviter des risques. S’il valorise le collectif, il néglige également l’impact des décisions sur l’environnement dans son ensemble et ne valorise que la création de valeurs économiques. L’ouvrage souffre donc d’un tropisme qui l’empêche in fine d’appréhender la décision dans ses conséquences sur un ensemble plus vaste. Il manque de regard sur la question de l’éthique et de la déontologie du décideur.
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Vidéo - Olivier Sibony présente Réapprendre à décider - Débats Publics
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