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Publié par CRISTOL DENIS

L’animation d’un groupe est un mode de régulation  souvent associé aux sciences et techniques de formation (Carré et Caspar, 1999). Elle repose sur la prise en compte de chaque participant dans une visée partagée, par exemple apprendre ou produire. Elle fait de ce point commun, le socle de la performance à atteindre. L’animation dépasse le paradigme du transfert du maître à l’élève. Elle repose plutôt  sur la qualité des interactions entre homme-projet et homme-ressource (Desroches, 1976). L’ouverture qu’elle autorise à soi aux autres et au monde contribue à une prise de repères partagés. L’animation met en scènes, des situations de travail, des défis, des activités, qui sont autant de moyens d’apprendre de s’adapter voire de transformer son environnement. L’animation est aussi ce mouvement de l’âme, qui lorsque chacun se rencontre permet l’existence d’un egregore[1], ou force psychique collective, voire un inconscient collectif ou imaginaire groupal (Anzieu 1999). Cette force se tient par l’agrégation des émotions individuelles par les réciprocités, le sentiment d’unité et d’appartenance. La force de l’animation est de créer des liens étroits de chacun envers tous qui perdurent  bien après que le groupe se soit dispersé car le souvenir de l’inclusion tient éveillé l’humanité de chacun.

 

[1] Néologisme créé par Victor Hugo dans « La légende des siècles »

 

Bibliographie

ANZIEU, D. (1999), Le groupe et l’inconscient. L’imaginaire groupal, Paris, Dunod.

CARRE, P. CASPAR, P. (1999), Traité des sciences et techniques de formation. Paris : Dunod.

DESROCHES, H. (1976), Le projet coopératif, son utopie et sa pratique, ses appareils et ses réseaux, ses espérances et ses déconvenues. Paris : Editions économies et humanismes.

L'animation
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M
Nul n'est plus ridicule que celui qui veut faire de l'esprit et qui en est dépourvu.<br /> Maxalexis ; Parler pour ne rien dire (2007)
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