Le fait qu’un ouvrage sur le management soit écrit par un psychothérapeute Jacques Antoine Malarewicz, laisse à penser qu’il y a peut-être quelque chose à soigner dans nos pratiques professionnelles. C’est bien tout l’objet de cet ouvrage que de nous rappeler que l’homme est irrationnel et que la dimension humaine joue un rôle essentiel. Avec facétie l’auteur nous indique comment devenir un mauvais manager, en idéalisant, en ne prenant pas de recul, en passant sous silence la question du pouvoir, en s’intéressant plus à la forme qu’aux contenus des messages, en se centrant exclusivement sur les procédures, en cherchant quoi qu’il en coûte le consensus, en mélangeant les contextes, en détestant le désordre, en rejetant ses intuitions, en se laissant fasciner par la notion de valeur et finalement en manquant singulièrement de psychologie. Pour l’auteur le rôle de la communication serait essentiel, mais celle-ci passe par le courage et l’authenticité quand il s’agit de se confronter, d’être au clair avec l’exercice du pouvoir, de donner de la reconnaissance, d’apprendre à faire confiance et à déléguer, à adopter des positions hautes ou basses à susciter des relations de complémentarité et à maîtriser le langage non-verbal. Pour l’incontournable thématique du changement l’auteur, préfère l’idée de l’adaptation. Dans cette perspective, il nous présente en systémicien toute la complexité à prendre en compte, et tous les désapprentissages à opérer. Les rôles des groupes, du numérique, les transformations des rôles managériaux sont reprécisés. Les exemples en fin d’ouvrage donnent à voir la pratique du psychothérapeute dans les missions de conseil et d’accompagnement qu’il réalise.
Comment être un mauvais manager
Comment être un mauvais manager. Un ton volontairement provocateur pour une réflexion sur nos pratiques de management et comment nous pouvons les améliorer, en s'inspirant notamment des valeurs ...