Pour Meirieu, l'éducation c’est former les plus jeunes à entrer dans l'empathie à l'égard de l'autre. Il s'efforce de décrire le vivre ensemble par le plaisir et la joie d'apprendre qui va bien au-delà de seulement consommer. Pour Meirieu l'éducation a 3 piliers :
- Débat argumenté
- Multidisciplinarité
- Interaction avec les arts
L'ouvrage montre la distinction entre le savoir et le croire et le rôle de la culture qui nous aide dans ce distinguo essentiel. La culture c'est ce qui nous relie sans violer notre intimité, c'est la lecture d'un texte qui permet de remettre de l'ordre dans l'intimité. Le débat nécessité d'être préparé, et l'école est le lieu où la justesse doit l'emporter sur l'attractivité. L'école doit permettre de résister à l'attractivité par exemple de la publicité ou de la théorie du complot. La recherche de la vérité c'est plus long. Mais trop souvent l'école ne proposerait que des modèles éculés. Par quoi remplacer les modèles? Comment résister ?
Le socle du socle c'est d'entrer dans l'écrit. L'écrit nous libère il libère notre mémoire laisse des traces permet de communiquer à distance. La pédagogie scolaire crée de la souffrance et n'ouvre pas l'émancipation. L'écrit est l'antidote de l'immédiateté et du capitalisme compulsionnel. Cette pulsion de l'enfance est captée par un choix d'un univers de consommation immédiat.
Les pédagogues ont montré que penser c'est surseoir. Ne pas céder à ses impulsions, c'est ce qui fait un homme. L'école doit être un espace de décélération, il ne faut pas donner la prime de la rapidité. Il faut donner la prime du temps de penser et de se nourrir de la culture. Transmettre c'est ambivalent. L'autre absorbe de la culture pour nourrirai son processus de subjectivation et pense par lui-même.L'ouvrge montre que l'éducation et l'école ne peuvent pas tout. Mais elles peuvent aider à accéder à la pensée réfléchie. C'est un outillage pour éviter les phénomènes d'emprise.
Eduquer après les attentats. Philippe Meirieu. ESF 2016.
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