Et si pour une fois cela changeait?
L'idée de compter en argent plutôt qu'en temps des droits à formation nous fait dans le même temps pénétrer dans un monde marchand où le savoir est définitivement un service comme un autre, et où l'intermédiation d'organismes paritaires ne semble plus si indispensable, mais aussi dans un monde libéral donnant à chacun la responsabilité et le risque de son développement professionnel.
L'idée de la mutualisation a peut-être été dévoyée pour l'existence des partenaires sociaux, mais il n'en demeure pas moins que le cœur de la question demeure l'envie d'apprendre et les bénéfices récoltés quand un effort d'apprentissage a été fait.
Bien sur les acteurs paritaires ont tardé à faire évoluer les dispositifs (on pense en particulier au retard pris avec le numérique, les apprentissages sociaux ou en situation de travail). Ils ont souvent géré des intérêts éloignés de ceux des apprenants et les organismes paritaires n'ont pas toujours brillé pour leur vision de la formation et la qualité de leur gestion, mais quoiqu'il en soit, ils jouaient un rôle essentiel de régulation, d'information, de diffusion et de soutien à des pratiques innovantes. Il s'assuraient aussi des publics les plus fragiles par leur conseil et leurs programmes dédiés. Ils pouvaient aussi soutenir des dispositifs de formation longs. Ils étaient une courroie de transmission des politiques publiques.
Avec l'émiettement des financements annoncés, l'adaptation immédiate au poste ou à la tâche semble de rigueur. Attention apprendre prend du temps, sinon pourquoi enfermerait-on nos enfants jusqu'à 16 ans pour acquérir un socle de base?
Il faudra donc rester vigilant et aller beaucoup plus loin. Une défiscalisation plus forte de l'effort de formation individuel serait une mesure à étudier.
Pour conclure on peut beaucoup lire dans les commentaires que FORMATION = EMPLOI, rien de plus faux. La formation ne crée pas d'emplois.
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