L'éthique en facilitation

L'éthique, en tant que discipline philosophique, interroge les principes et les valeurs qui guident nos actions et nos décisions, cherchant à définir ce qui est juste, bon ou équitable. Dans le contexte de la facilitation en intelligence collective, l'éthique devient la boussole qui oriente le facilitateur dans la création et la gestion d’espaces de dialogue et de collaboration.
Otto Scharmer, dans Theory U, montre que l’éthique du facilitateur se manifeste par une écoute profonde et une ouverture d’esprit, essentielles pour faire émerger une intelligence collective véritablement transformative.
Dale Hunter, dans The Art of Facilitation, met en avant l’importance de créer des environnements de confiance, où la transparance de chaque participant est respectée, garantissant ainsi une interaction sincère et équitable.
James Surowiecki, dans The Wisdom of Crowds, rappelle que l'intelligence collective repose sur la diversité des perspectives. Pour le facilitateur, cela signifie qu'il doit veiller à l'inclusion de toutes les voix, assurant ainsi que les décisions collectives soient justes et représentatives.
Adam Kahane, dans Collaborating with the Enemy, insiste sur le fait que le facilitateur doit naviguer avec intégrité à travers les tensions et les conflits, en maintenant un équilibre éthique entre les intérêts divergents. Le facilitateur est gardien du cadre éthique, favorisant l’autonomie des participants tout en s’assurant que l’intelligence collective ne soit jamais instrumentalisée à des fins de manipulation ou de domination. L'éthique, dans ce contexte, n'est pas simplement un ensemble de règles, mais une posture de vigilance continue, où le facilitateur agit avec humilité, respect, et un profond sens des responsabilités envers le collectif.

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