Le renoncement du moi au service du collectif est une étape essentielle en facilitation. Cependant, il ouvre une voie plus profonde : celle du renoncement du nous. Si le renoncement du moi appelle à mettre en sourdine ses intérêts personnels pour contribuer au groupe, le renoncement du nous consiste à transcender l'identité collective elle-même. Ce basculement implique de ne pas figer le groupe dans des valeurs, des normes ou des dynamiques qui, bien qu'elles soient nécessaires à sa structuration initiale, peuvent devenir des prisons invisibles.
En facilitation, ce renoncement se traduit par une posture d'ouverture radicale : accepter l'imprévisible, le surgissement de l'inattendu, et la transformation possible de ce que le groupe croit être. Les effets sont puissants : le groupe cesse de se protéger derrière une identité pour devenir un système vivant, adaptatif, capable d'accueillir des idées, des perspectives ou des membres qui le bouleversent et l'enrichissent.
Cette posture demande au facilitateur de cultiver l'humilité et la confiance dans l'émergence. Renoncer au nous, c'est faire du groupe non un lieu de protection, mais un espace d'expansion, où l'essentiel n'est pas ce que nous sommes, mais ce que nous pouvons devenir ensemble.
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Le renoncement du moi au service du collectif
Photo de dcbelanger sur Unsplash
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