La chine est un immense assemblage de peuples et de pays, une immense civilisation. Avec ses succès économiques elle a sorti de la pauvreté des millions de travailleurs et paysans chinois. Bravo ! (mais attention à ne pas oublier les droits de l'homme qui sont bien plus qu'une idée occidentale ou un réflexe colonisateur, voir les travaux d'Amartya Sen à ce sujet).
La chine s'ouvre sur le monde et les modèles d'apprentissages occidentaux et chinois se rencontrent. Lorsque les étudiants chinois viennent en France ils sont déboussolés car peu familier avec la langue et les méthodes d'apprentissage. IPar exemple, des études montrent qu'ils ont du mal à appréhender l'auto-évaluation et toutes les pratiques qui les éloignent de la relation maître-élève. Le savoir est quelque chose qui doit être transmis par le professeur. Les implications sociales, le guanxi, (réseau relationnel d'interdépendance), garder la face ont une grande importance. Si leur force est d'imiter le modèle du maître la pensée critique et la fixation par soi-même d'objectif semble plus difficile. Le behaviorisme reste la méthode de référence.
La pédagogie traditionnelle fait référence au Xueji (les notes de l'apprentissage), issu d'un ouvrage classique confucéen. L'éducation et la politique y sont étroitement associées. Après ce temps le système pédagogique chinois se structure en intégrant des pensées naturaliste, religieuse, mythique, légiste. Le culte de confucius et de sa pensée, celui des ancêtres se développent. Confucianisme et Taoïsme se fusionnent. Les liens entre bienveillance et compétences sont promus. L'enseignement des grands maîtres, ce lui de la nature, le discours et la signification, la conscience brutale ou graduelle, faire et ne rien faire, le processus, les méthodes, la relation entre le maître et l'élève font parti des sujets d'étude. D'autres courants suivent s'appuyant sur la théorie de la nature humaine offrant à chacun la perspective de devenir sage grace aux méthodes de réflexion et de débat. De nombreuses méthodes d'enseignement basées sur l'orientation de l'enseignement, les interrogations, le "parler devant tous", l'enseignement pour la joie, par les jeux de l'explication des questions, de la recherche en profondeur.
La période pré-moderne préconise les enseignements pratiques. Sont alors introduites les sciences naturelles, les sciences humaines et sociales. Les méthodes basées sur l'instruction sont peu à peu remplacées par les méthodes reposant sur l'explication.
L'après période soviétique (50-78) permet de nouveaux développements. Sous l'influence des théories occidentales la chine se fixe pour ambition de créer une "pédagogie scientifique" tout en modernisant ses équipements. L'enjeu est la construction d'un homme compétent et pas seulement le classement en élève bon, moyen et mauvais. La pédagogie vise à s'adapter aux nouvelles conditions sociales. Personnalités saines et qualités morales sont devenues des exigences.