Annick Renaud-Coulon propose une orientation volontairement
engagée des entreprises et de leurs universités Elle fait le constat sans concession d'une situation internationale critique dans laquelle, les états-nations semblent débordés par une masse
de problèmes, sociaux, économiques et environnementaux. Si les états, organisations-non-gouvernementales et les associations inter-étatiques promeuvent des chartes, des règles et adoptent des
déclarations, le sens de la responsablité des entreprises serait donc désormais aussi mis à l'épreuve.
Cette spécialiste des universités d'entreprises distingue les universités centrées sur des approches compétences adressant plus particulièrement le lien entre l'entreprise et l'individu et des universités plus centrées sur le développement de compétences collectives, ancrées dans, et soucieuses de leur environnement.
Le mouvement économique et social qu'elle prône pourrait passer selon elle par les universités d'entreprises qui sont de véritables moyens de déploiement d'une politique et d'une stratégie d'entreprise. Elle présente une dizaine d'exemples d'universités d'entreprises qui d'ores et déjà ont mis en place des initiatives allant au-delà de leurs préoccupations business habituelles.
Souhaitons qu'Annick Renaud-Coulon ait vu juste et que les entreprises, qui ne verseront certainement pas dans la philanthropie, s'engagent significativement à améliorer l'environnement social-économique et écologique dans lequel elles interviennent. Cette nouvelle génération d'université d'entreprise mériterait alors la terminologie d'université dont l'auteur nous rappele l'origine latine universalis "qui s'applique dans tous les cas" et les liens avec l'univers et l'universel.