Peut-on utiliser des pratiques pédagogiques
conduisant à des états modifiés de conscience? Les états de conscience modifiés correspondent à des états
subjectifs altérés. Sans être inconscient l'individu n'est plus complétement conscient. Il est entre deux. Hors des
psychotropes, plusieurs techniques pédagogiques utilisées peuvent produire de tels états :
- relaxation profonde (sophrologie)
- état hypnotique (thérapie brêve, PNL)
- euphorie, ambiance de groupe (chant, activité créative et artistique)
- absorption dans une tâche (pédagogie du flow)
- fatigue intense (enchaînement de séquence, stage de nuit, stage militaire)
- addiction compulsive à l'informatique.
Les états de conscience modifiés changent notre perception de l'environnement et de nos capacités d'action. Ils transforment nos ressentis émotionnels et jouent chimiquement sur note corps. Un état de relaxation profond serait ainsi lié à la sécrétion d'endorphine lié à une déontraction musculaire.
Les états où nous nous sentons flotter, ou nous ne sentons plus. L'environnement prend une autre consistance ou les autres apparaissent amicaux ou très lointains. Ces états de conscience modifiés tendent à changer nos cadres de référence. Ils peuvent abolir des limites sociales qui entravaient notre potentiel d'action mais également nous rendre plus perméables aux influences extérieures ce que recherchent les gourous.
Il convient donc d'être prudent dans les exercices pédagogiques qui provoquent de tels états à la fois pour ne pas bouleverser des personnes en fragilité mais
également de se méfier de soi-même comme formateur thaumaturge.