L’innovation participative (IP) trouve
des racines dés le début de l’industrialisation. Les boîtes à idées, l’amélioration continue au sein des cercles de qualité, les communautés de parties prenantes en constituent des exemples
d’application historiques. La définition proposée et déposée à l’INPI stipule : « L’IP est celle issues de suggestions de l’ensemble du personnel, quelles que soient les fonctions exercées,
indépendamment des missions inventives que certains ont pu recevoir ». Les auteurs sont engagés dans une vision de l’entreprise plus horizontale, une vision qui donne plus d’importance aux
idées, aux projets, aux suggestions de chaque collaborateur. L’ouvrage est porté par Muriel Garcia, présidente des Innov’acteurs et par Nadège de Peganow, spécialiste dans
l’organisation et le management d’événements culturels. Il rassemble l’expertise de militants de l’IP sous la forme de témoignages, définitions, référentiels et modalités d’action.
Trois parties constituent l’ouvrage.
La première vise à faire découvrir au lecteur la démarche d’innovation participative. Elle s’efforce de répondre à des questions comme : comment s’est développé le concept depuis son apparition ?
L’IP s’applique t-elle aussi bien aux PME qu’aux grosses structures ? Est ce qu’on peut chiffrer une innovation et ce quelle rapporte à l’entreprise ? Quelle est la motivation des salariés qui
s’engagent dans de telles démarches ? Existe-t-il un label à l’innovation ? Quels sont les freins à l’innovation ? Quelle est la position des syndicats par rapports à la démarche d’IP ? Quels
sont les conseils pour se lancer dans la démarche ? Et enfin pourquoi de plus en plus d’entreprises s’y intéressent elles ?
La deuxième partie présente les différents éléments constitutifs d’un écosystème d’IP. Le rôle du management participatif est rappelé, ainsi que celui de la conduite de projet, de la formation,
de la créativité, du plan de communication, de la reconnaissance et de la convivialité.
La troisième partie rassemble un ensemble de témoignages d’entreprises, d’écoles, de laboratoires qui chacun à leur manière essaye de mettre en place et de faire vivre l’IP.
Les annexes proposent une charte de l’IP, des ressources pour mieux se saisir des enjeux, une revue trimestrielle d’organisation scientifique et d’études économiques et en fin un appel à plus de
bienveillance au travail et à un management équitable.
Cet ouvrage est salutaire à plus d’un titre. Tout d’abord, il dessine une façon pacifique de reconstruire des entreprises et d’associer les collaborateurs plutôt que de les dominer toujours plus
par le moyen de procédures et de logiciels, ensuite il montre à travers des exemples éclairants que les résultats à en attendre peuvent être appréciables, enfin il offre des moyens concrets
d’action. Souhaitons à l’innovation participative tout le succès qu’elle mérite et remercions les innov’acteurs d’éclairer le chemin de l’innovation indispensable pour créer de nouvelles
valeurs.