Aux ères respectivement agraire et industrielle, l’homme s’est successivement appuyé sur la terre puis sur les manufactures : l’ère des compétences accompagne son quotidien organisationnel standard, ordinaire, stable et routinier qui peut être piloté par des procédures répétitives, patiemment acquises. À l’ère hyper moderne, l’acteur-trajectoire doit se frayer son propre chemin au sein de situations erratiques, de retournements de tendance, d’incidents critiques, de réductions des ressources. Les compétences ne possèdent plus une variété requise suffisante car la société du savoir génère une Infobésité1 que le cerveau doit trier rigoureusement puis interpréter subtilement avant d’accéder au sens. Il agit par tâtonnement : c’est L’ère des talents. Seul l’engagement permet aux acteurs de tenir tête à la criticité et d’éviter les ruptures organisationnelles. Situés dans un entre deux2 disciplinaire entre la psychosociologie franco européenne - que les Américains nomment Organizational Behaviour - et les sciences de gestion, ce dossier approfondit plusieurs de ces aspects.