La pédagogie par les cas est un classique de l'enseignement du leadership et du management. Elle a près d'un siècle dans sa forme actuelle. Elle aurait été progressivement mise au point par Harvard par les juristes. Il s'agissait alors de créer de l'interaction et de mobiliser les apprenants dans des situations réelles et de les faire réfléchir sur des options à prendre, des décisions, des stratégies ou des plans d'actions à monter. Rapidement
Le centre des cas de HEC Montréal propose des "capsules vidéo-pédagogiques" de 3 à 10 minutes pour expliciter la pédagogie des cas. Ces capsules sont des exposés très courts qui explicitent tous les aspect.
Les points positifs
Le format de capsule vidéo-pédagogique est bien conçue. Les professeurs donnent toutes les ficelles pour monter, mettre en scène et utiliser une variété d'approche
de cas pour une variété de situations. La pédagogie permet de développer un sens critique, d'accéder à des données, de se projeter dans des situations exemplaires ou paradoxales, de faire
fonctionner sans risque son intelligence.
Les points négatifs
Je reste dubitatif sur cette pédagogie qui reste une simulation et pousse l'apprenant à réfléchir en extériorité, alors même que le leadership ou le management ne peuvent s'enseigner qu'en altérité et en intériorité. Ce qu'explique très bien le professeur Laurent Lapierre quand il dit que c'est le style pédagogique de l'enseignant qui permet de rendre une matière riche.
En quelques années la fabrication des cas est devenu parti prenante du business des grandes écoles et des entreprises. Les professeurs des premières vendent ces
productions sur un marché du cas, les secondes, souvent des grandes entreprises incrustent de la réclame auprès des apprenants dés leurs curus, ce qui est une façon de développer leur notoriété.
En France la CCMP diffuse les cas et participe du mouvement.
Ma conclusion
Plutôt que d'encourager cette pédagogie qui dépend beaucoup trop de l'enseignant, pourquoi ne pas préconiser des cas plus simples, mais bien réels (qui existent déjà mais surement pas assez) tels que : aider l'épicier du coin dont l'affaire ne va pas bien à développer ses ventes, mettre en place avec un service social un accueil des usagers efficient, faciliter l'accès à des compétences informationnelles à des jeunes en difficultés, autant d'engagement dans la vraie vie qui développeront un style de leadership tourné vers les autres et vers l'action. Il me semblerait que ce type d'apprentissage serait plus profitable que de demander à un apprenant surtout s'il est sans expérience professionnelle de se projeter comme dirigeant d'un groupe international et prendre des décisions au chaud et au calme sans qu'aucun éléments de contextes ne viennent toucher la personne.
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