Les usages du numérique produisent de l’interaction mais reposent la question des sociabilités. Tout indique que les pratiques de sociabilités se renouvellent.
Les pratiques de sociabilité évoluent. Les contacts se produisent moins en face à face mais sont médiatisés grâce à un équipement téléphonique généralisé. Ils souvent publics sur les réseaux sociaux et sur le régime de la connexion continue. Les contacts sont choisis et se produisent n’importe où n’importe quand. Le « tu es où ?» et le « tu arrives quand ? » remplaceront ils le allo ?
Le numérique transforme aussi les formes d’organisations sociales. Les coopérations sont affichées. Des communautés virtuelles et déterritorialisées se développent dans des logiques de liens faibles et horizontaux. Dans le même temps qu’existent ces communautés « d’amis » avec peu d’engagement réciproque, des engagements de proximité sont observables.
Le numérique permet encore un regain de subjectivation, grâce à l’expression de soi sur des blogs ou des forums ou encore la possibilité de participer à sa guise à des projets, discussions. En effet, la possibilité de choisir ses contacts permet de s’extraire de l’influence de relation de proximité et de choisir des relations distantes. C’est ainsi qu’avec l’accès à des téléphones, les adolescents échappent plus précocement à des échanges familiaux subis pour aller vers des échanges du groupe de pairs choisis.
Les relations en ligne peuvent s’apparenter à des « solitudes interactives » . Elles peuvent exacerber la propagation de tendances au sein de groupes. Parfois véhiculer des échanges pauvres, ou conduire à se replier sur des petits groupes. Ce qui peut faire poser des risques sur l’altérité.