Ce parcours illustre la fabrication organisationnelle mono-entreprise d’un manager. Le parcours est présenté comme une suite paisible et ordonnée de 10 postes, un tous les 2/3 ans.
« Le récit c’est compliqué en réalité je me suis fabriqué au fil des années et au fil des postes »
Cet enchaînement confère une responsabilité croissante en effectifs, élargissement du périmètre de fonctions contrôlées.
Celui-ci est porté par les changements réguliers d’environnement, d’activité professionnelle, de mission et d’équipes.
C’est la récurrence dune variété qui favorise les apprentissages informels.
Cette variété de poste est maximale et chaque fois l’occasion d’un apprentissage nouveau. « C’est dans des environnements et des gens qu’on rencontre qu’on puise. C’est sûr je vous évoquais quelques exemples plus petits que gros. Des micros exemples que j’ai oubliés, que j’ai intégré dans mon fonctionnement comme ça et que je ne suis pas capable de restituer comme ça. Mais qui m’ont formaté sur certaines façons ».
La compétence semble s’incorporer sans effort, ou remise en question sérieuse.
Deux moments clés testent les qualités personnelles et accélèrent la reconnaissance par la carrière : une soutenance de projet en compétition et la responsabilité de l’ouverture d’un nouveau centre de transport.
L’éducation de manager se produit de façon « naturelle », c'est-à-dire par écoulement d’une expérience peu interrogée, dans le récit réalisé. « Je ne me suis pas non plus posé la question avant de se rencontrer ».
Dans ce cas, l’identité managériale semble largement portée par le statut conféré par l’organisation.
Un dilemme existe entre vie privée/identité pour soi et vie professionnelle/identité pour les autres.
Finalement l’identité demeure largement marquée par la légitimité et la compétence technique.