Le 7éme art a rapidement cherché a créer des effets dés les années 20, il a su capter autre chose que des images. La vision esthétique du temps qui passe, dans la vogue du cinéma scientifique est au coeur de l'idée de Time Lapse.
Les outils photographiques et vidéo se sont plus largement répandus. Il est désormais possible de saisir des flux.
La mode du Time Lapse consiste à photographier ou filmer un même plan sur un angle de vue identique et de produire un effet d'accélération du temps. Cet effet d'accélération du temps nous fascine car il nous donne à voir des flux jusqu'alors invisibles.
Dans la vidéo à suivre, la caméra s'intéresse à des espaces scolaires réputés périphèriques à l'acte d'apprendre entrée de l'école, couloir, hall d'honneur, self. Il est loisible d'observer la richesse des interactions qui se nouent, et les contacts qui se créent. Il n'y a pas besoin de caméra pour découvrir que l'on se rencontre et que l'on se parle dans une école ailleurs qu'en classe. Cependant la densité des interactions, la répétition des mouvements, le rythme qui se dégage permettent de visualiser une autre forme d'apprentissage. Il s'agit d'un apprentissage informel liée aux formes imposées par le bâtiment.
Chacun apprend à se situer dans un flux, à trouver une place, à circuler parmi les autres. La forme même des lieux s'impose. L'architecture révéle son influence sur la façon de faire société. Ce paramètre prend une importance cruciale car il induit les goulots d'étranglements, les bousculades et les rencontres. Il favorise ou non l'émergence d'idées, d'amitiés voire même de violence. Il nous interroge sur l'idée que l'espace est en soi un constituant de l'apprenance.