La revue "Réflexions pour civils et militaires" reposant sur la volonté méthodologique de croiser les approches de praticiens et de théoriciens français et étrangers, civils et militaires, Inflexions. Civils et militaires : pouvoir dire est une revue des sciences humaines et sociales qui ambitionne de participer au débat intellectuel autour de problématiques actuelles centrées sur l’action militaire. S’y expriment avis divergents, contradiction, voire mise en cause, afin que chemine la réflexion. Elle n’a donc pas vocation à apporter un éclairage institutionnel. Au contraire, elle veut promouvoir une réflexion libre et féconde, hors de tout esprit polémique.
3 exemples d'articles dernièrement parus dans http://inflexions.fr/revue/numero-21-2
Essai sur la dialectique des volontés - Audrey Hérisson
Si douloureuses soient-elles, les réformes s’enchainent. Mais lorsque le désordre survient, la peur provoque
instinctivement un repli défensif sur une logique rationnelle, avec pour seul objectif le retour à l’ordre. Ce faisant, l’abandon de la dimension morale n’est pas sans conséquences ; la
perte de sens remplace le chaos. Une véritable volonté de survie s’ensuit ; la contre-réforme commence
Du management postmoderniste et de ses avatars - Jean-Pierre Le Goff
La référence au « changement » est symptomatique du « management post-moderne » qui se passe d’une réflexion sur les finalités, de sociétés démocratiques qui se sont déconnectées de L’histoire. Le travail de reconstruction implique de s’appuyer sur les acquis de notre héritage et de tracer une vision de l’avenir dans lequel le pays puisse se retrouver. C’est la condition pour retrouver l’« estime de soi » et peser encore dans les affaires du monde.
Temps et contretemps - Hervé Pierre
Opium du temps présent, la réforme semble faire office de doux calmant pour le peuple angoissé et de puissant dopant pour le
politique en quête de popularité. Mais la réforme en France est malade. Qu’il s’agisse de son rapport au temps comme instant (moment choisi pour la déclencher) ou au temps comme durée (conditions
de son exécution), elle est l’objet d’une manipulation plus ou moins consciente qui la dénature profondément.