Cette thèse a pour objet d’explorer la fabrique des managers, comme la rencontre de processus sociaux et individuels. La méthode d’investigation s’appuie sur les récits de vie et de formation de 39 managers et s’inscrit dans les perspectives macro, méso et micro (A).
Cette fabrique se situe dans le contexte d’une managérialisation qui affecte l’ensemble de la société. Au cours de ces changements de repères la « figure » des managers tend à s’idéaliser se préciser et vient concurrencer celles des cadres. Les modalités de fabrique des managers sont examinées au regard de leur éducation, de leur développement par la carrière, par apprentissages organisationnels et par la formation continue. Ces différentes modalités sont insuffisantes pour expliquer le développement des compétences humaines requises par la fonction de manager. C’est essentiellement par des apprentissages informels en situation que les managers développent des pratiques autodidactes et apprennent leur « métier » (B).
Les processus soulignés dans la thèse relèvent de la fabrique socio-anthropologique, statutaire et rituelle, relationnelle, sociale, bio-historique, axiologique, socio-cognitive, identitaire et émotionnelle (C).
La thèse étaye l’idée d’un manager qui émerge de processus de maturation plutôt que d’un manager inné, exclusivement doué de capacités singulières. La contribution principale est la mise en évidence des liens entre rapport aux savoirs et identités pour les trajectoires variés de managers issus de l’enseignement supérieur de la formation continue, de formation en alternance ou de la Validation des Acquis de l’Expérience (D).
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TEL :: [tel-00834438, version 1] La fabrique des managers : identités et rapports aux savoirs
Cette thèse a pour objet d'explorer la fabrique des managers, en tant qu'expérience sociologique. La méthode d'investigation s'appuie sur les récits de vie et de formation de 39 managers et sur...