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APPRENDRE AUTREMENT

APPRENDRE AUTREMENT

APPRENDRE AUTREMENT est le blog dédié aux approches innovantes de la formation dans les organisations


Une histoire de l’autorité : permanences et variation, Gérard Mendel, La Découverte, 2002, 280 pages, 18,5 €.

Publié par CRISTOL DENIS sur 27 Novembre 2010, 08:29am

Catégories : #Fiches de lecture

 

 

 

Gérard Mendel croise deux approches celle du psychanalyste et celle du sociologue. Il est d’ailleurs le fondateur de la sociopsychanalyse. La thèse de l’ouvrage est que l’autorité est en crise que ce soit au sein de la famille, de l’école, de l’entreprise ou de l’état. Il défend cette thèse en trois parties. Dans une première partie il précise ce que sont les figues d’autorité, dans une deuxième partie il revient sur les racines de l’autorité issues des figures passées, et dans la troisième l’autorité aujourd’hui. La première partie nous livre une définition de l’autorité ; L’autorité est le fait d’obtenir une obéissance volontaire sans contrainte physique et sans qu’il soit besoin d’ouvrir la discussion ou de justifier ses exigences. L’autorité s’avère un moyen nécessaire pour faire tenir ensemble une société de plus en plus individualiste. Par delà l’autorité naturelle, l’autorité est liée à la légitimité. La légitimité permet de se présenter comme détenteur ou représentant de l’autorité sociale. Max Weber nous rappelle trois formes de dominations. La domination rationnelle-légale, la domination traditionnelle, et l’autorité  charismatique ; cette dernière forme est l’équivalent de l’autorité. Pour Weber l’autorité est ce qui fait qu’on obéit sans qu’il soit besoin d’utiliser la force, tout simplement en obéissant à une loi. Autorité, légitimité et égalité forme donc un tryptique de l’organisation sociale. L’expérience de Stanley Milgram mettant en scène l’autorité scientifique nous rappelle les mécanismes de la soumission à l’autorité. Une des explications des résultats de l’expérimentation proposée par Milgram remonte à la discipline imposée par les parents à l’enfant au cours de son éducation. Dés lors le mécanisme autoritaire serait intégré et ne demanderait qu’à s’activer en fonction des situations , se combinent alors valeurs intégrées et injonction à l’obéissance. Plusieurs images héritée de Freud peuvent être constitutives de référence telle que celle  du chef de la horde primitive au pouvoir illimité, et de la figure aimante du père oedipien. Lors de la traversée de l’enfance ces figures s’intègrent et constitue un archaïsme psychologique. Ainsi l’autorité revétrait deux contenus psychologique et deux contenus sociaux. Les deux images évoquées peuvent dans la relation interpersonnelle interagir avec un secteur particulier de la personnalité de l’interlocuteur et réveillé chez lui à des profondeurs différentes la peur ancienne d’abandon d’amour venue de son enfance. L’autorité se caractérise enfin par une asymétrie des rôles. Cette asymétrie ne s’impose pas d’elle même, elle est symbolique et sociale. Se rencontre ainsi les attributs sociaux de l’autorité et les normes internalisées de celle-ci. Dans la démonstration de l’auteur, la crise de l’autorité résulterait pour partie d’un affaiblissement du référent internalisé. L’autorité réside encore dans la culture propre d’une société, à ses valeurs éthiques, l’organisation de ses rapports sociaux, les idéologies en vigueur, la psychologie individuelle. L’auteur avance encore que le contre poids à l’autorité est la démocratie. La première vision de la société est fondée sur l’inégalité, la hiérarchie, l’autre sur la liberté et l’égalité. Démocratie et autorité entreraient donc en contradiction et dans la mesure ou cette contradiction gagnerait de nombreux de la société. La deuxième partie examine les figures passées de l’autorité.

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