Voici un ouvrage décapant dont le propos est rien de moins que de tout
faire à l'envers à commencer par le Management appelé à se transformer en Wanagement. Mais attention, si les trois compères Benjamin Chaminade, Armand Mennechet et Pierre-Yves Poulain qui se sont
livrés à l'exercice de déconstruction pointent avec humour les dérives actuelles et les comportements routiniers qui nous affectent, ils fondent leurs propos sur une expérience internationale,
une expérience de direction éprouvée, une présence rayonnante dans de nombreux réseaux.
Comme tout est à l'envers, ce livre initiatique commence naturellement par la conclusion qui capture l'esprit du livre dans une phrase : "le Management c'est la règle du coup de pied, le Wanagement c'est la règle du contre pied".
Qui a t-il donc de neuf dans le Wanagement, alors que des milliers d'ouvrages paraissent chaque année sur le théme? Tout d'abord un point central : nous sommes responsables de la création de nos propres vies. Il s'agit d'apprendre à chasser la conformité et à s'investir pleinement dans ses passions, de les vivre complétement. Ensuite le tempo que l'on se donne est mis en avant. Le projet de vie l'emporte sur la carrière. Pour réussir son Wanagement il s'agirait de laisser les coéquipiers choisir leur poste et de recruter des coeurs plutôt que des cerveaux. Il s'agirait enfin de se départir du politiquement correct, d'éliminer de sa vie consultant, coach et formateur et de commettre soi même ses erreurs. Les auteurs adeptes du chaos préconisent d'inventer ses propres régles pour challenger son équipe, créer de l'émotion et une ambiance. Les auteurs professent l'innovation à tout crin, les relations partagées, les portes ouvertes, des réunions pas plus longues qu'un café met de temps à refoidir, une mesure à limiter au risque de surmesurer. Enfin le Wanagement préconise d'évaluer ce qui se passe quand le Wanager est absent : Est-ce que cela fonctionne?
Voilà donc un ouvrage rafraichissant à offrir à son Manager pour qu'il devienne le Wanager dont nous rêvons tous.