Le dossier à suivre rassemble des articles de presse qui donnent un aperçu de l’édition numérique. Il situe cette question dans la problématique plus large des usages de l’écriture et de la lecture qui sont actuellement en pleine mutation dans un environnement saturé de données.
Chaque année, l'équivalent de 912 500 000 000 000 000 000 octets d'informations sont publiées dans le monde soit 912,5 exaoctets par an selon une estimation faite mi 2012 par IBM. Selon Digital Universe Study, la production globale d'information en 2012 a atteint 2.8 zettabytes (ZB) soit 2.8 trillion GB, mais seulement 0,5% de ce volume a été utilisé à des fins d'analyse.
Le volume de données devrait atteindre 40 ZB en 2020, soit 5,247 GB par personne, avec les économies émergentes en large partie responsable de cette croissance en volume[1].
Dans les deux dernières années, l’humanité a produit et diffusé plus de données que dans les 100 millions d’années qui ont précédées.
La question de l’édition d’ebook dépasse celle de l’expression d’idées. Elle se place de facto dans un magma informationnel fait de sites internet (environ 200 millions), blogs (environ 170 millions dans le monde), de wiki, de slideshares, de vidéos (6 milliards d’heures de vidéos sur Youtube, 100 heures postées par minute), de site scientifique open source, et mille milliards de pages internet (selon le rédacteur en chef du magazine Wired).
Il faut aussi noter que les données numériques sont intégrées dans les chaines de valeurs contrôlées par les géants du Net : moteur de recherche et fournisseurs d’accès. Ces opérateurs favorisent ou non les accès selon les recettes publicitaires ou données qu’ils collectent.
[1] 1 Yottaoctet représente 10 puissance 24 octets ; 1 Zettaoctet, Zo, =10 puissance 21 octets ; 1 Exaoctet, Eo, = 1 puissance 18 octets