Il est possible d’assimiler l’innovation en formation à une perpétuelle réinvention. Les idées flottent en permanence dans les esprits humains et parfois, elles s’ajustent aux situations qui deviennent plus complexes. Les problèmes nouveaux nécessitent alors d’opérer d’une autre façon. Quand l’idée s’avère pertinente elle adhère aux pratiques. L’innovation s’installe et apporte une solution. Plutôt que de parler de d’innovation qui nous renvoie à un vocabulaire de produits industriels, et à son processus de raffinage qui passer l’idée au stade d’invention à celle d’innovation puis de service ou produit. Mieux vaut parler de diversification des apprentissages.
Du reste le législateur n’autorise pas de brevet sur des innovations de méthodes pédagogiques. Et pour cause, elles sont diluées dans les pratiques humaines faites de coopération et de langage. En revendiquer la paternité s’avère fort hasardeux. Tout au plus, peut-on protéger une marque, un programme informatique, des dessins et modèles, un texte, mais pas l’assemblage de tout ce qui constitue la véritable valeur ajoutée de la pédagogie.
La diversification est un terme moins vindicatif projetant de faire varier les approches et les méthodes. Finalement, parler de diversification des apprentissages ouvre plus que d’évoquer l’innovation qui peut être sociale, organisationnelle ou technique. La diversification met l’apprenant au cœur, car c’est à lui qu’elle apporte le plus de bénéfices :
- Elle touche les apprenants dans leur façon singulière d’apprendre. En effet, une variété de méthodes trouvera plus facilement le canal d’apprentissage privilégié.
- Elle stimule la curiosité et l’envie d’apprendre, car si la redondance pédagogique améliore la remémoration, d’informations, la variété, les ruptures, le rythme, les espaces et les matières différentes provoquent un entrainement.
- Elle enrichit l’environnement d’apprentissage en apportant de nouveaux sens, en favorisant la création de nouveaux liens avec des connaissances déjà ancrées