L'un des premiers roman à avoir exploré l'imaginaire des mondes numériques a été écrit en 1983 par William Gibson il s'agit du Neuromancien. On y parle déjà d'un capitalisme débridé et on peut y voir la naissance du mythe des premiers hackers, informaticiens autodidactes piratant sur la toile. Ce roman fondateur du style cyberpunk va marquer toute une génération d'informaticiens.
Les films Tron ou Matrix nous ont ouvert la voie à l'idée que des espaces virtuels électroniques était des lieux bien réels possédant des aspérités des points singuliers, des dégagements ou des pleins. Tout ne serait pas unidimensionnel dans le cyberespace. Les liens entre les machines, les stocks de données, les amas irrèguliers de 1 et de 0 peuvent être visualisés.
A 15 ans d'intervalle voilà comme le cinéma visualise les mondes virtuels avec Tron puis Matrix.
Tron (1982)
Matrix (1999)
Martin Dodge et Rob Kitchin ont rassemblé dans un atlas du cyberespace (gratuit et en ligne) des centaines de représentations visuelles du monde numérique.
Ces représentations nous montrent comment le monde se connecte aujourd'hui, où se situent les flux d'échanges d'informations et les nouvelles voies de commerce électronique.
Ces centaines d'images sont fascinantes car elles dévoilent notre cerveau planétaire en train de se connecter. Comme si des neurones se liaient.
L'apprenance s'inscrit dans cet environnement qui n'est plus contenu par des frontières géographiques, ou limité à un seul cerveau mais par les infrastructures liant, les villes et les pays et les hommes.
Apprendre consiste aussi à se situer dans ce flux à y capter des sens en train de se former et rester en veille avec les flots d'informations qui circulent à travers le monde.