Robert Slavin analyse de nombreuses recherches consacrées à l’apprentissage coopératif. Il s’intéresse plus particulièrement aux études comprenant des groupes témoins soumis à une pédagogie classique. Il présente et analyse les deux catégories principales : « l’apprentissage structuré en équipes » et « l’apprentissage informel en groupes ». Il souligne la supériorité marquée de l’apprentissage coopératif dans la sphère affective. S’agissant des résultats des élèves, deux facteurs clés ont une incidence positive : la définition de buts collectifs (les élèves travaillent en vue d’un objectif précis, d’une récompense ou d’une reconnaissance) et la responsabilité individuelle (la réussite du groupe est tributaire des apprentissages individuels de chacun de ses membres). Les bénéfices de l’apprentissage coopératif, s’exprime sur la motivation, la cohésion sociale, le développement cognitif ou l’« élaboration cognitive ». En dépit de données très robustes attestant ses résultats positifs, l’apprentissage coopératif reste peu développé.